jeudi 21 janvier 2010

Réponse à la note précédente

La manie de ces magasins et restaurants, généralement faisant partie de chaînes, qui obligent leurs employés à porter un badge avec leur prénom dessus est très agaçante. Mais en plus d’être agaçante, elle est franchement bizarre. Cette histoire de badge avec le nom, ça vient des Etats-Unis, je suppose. Ma connaissance des Etats-Unis provient à peu près exclusivement des films hollywoodiens et des séries télé. Je n’y suis jamais allé. Mon avis sur la question n’a donc que peu de valeur mais ça ne m’empêchera pas de le donner. La manie des badges vient des Etats-Unis, donc. Or, là-bas, dans les films, il me semble que le fait d’appeler un employé par son prénom est plutôt un signe de considération, le petit plus sympathique qui rend la transaction commerciale plus agréable. Les américains n’ont pas les même règles de courtoisie que nous : ici, en France, c’est, il faut bien le dire, d’une extrême familiarité d’appeler quelqu’un par son prénom. Surtout quelqu’un qu’on ne connaît pas. Jusqu’ici, j’avais eu la joie de constater que personne ne faisait trop usage de cette possibilité qui est offerte d’être trop familier avec un employé de magasins, mais apparemment, c’est arrivé en présence de notre ami Hrundi V. Bakshi qui s’en émeut dans sa note de blog.

Un petit truc à l’usage des personnes ayant la malchance de travailler pour une entreprise pratiquant cette grotesque politique : j’ai jadis, dans ma jeunesse, travaillé comme serveur pour un hôtel de la chaîne américaine Holiday Inn. J’avais donc moi aussi un badge doré (l’hôtel se voulait luxueux) avec mon nom gravé dessus… ou du moins aurais-je dû l’avoir, car, sans le faire exprès (c’est vrai en plus), je n’arrêtais pas de perdre mon badge. Comme il fallait un certain temps pour en fabriquer un nouveau et comme l’idée qu’un employé se promène sans badge était insupportable à mes employeurs, je devais porter un autre badge, n’importe lequel, celui d’un ancien employé, avec n’importe quel prénom. Le caractère familier désagréable de l’affaire se trouvait donc complètement désamorcé par le fait que tout client acariâtre qui pensait m’appeler par mon prénom utilisait en fait un prénom qui n’était pas le mien. J’ai ainsi longtemps officié sous le prénom d’emprunt de « Sidney ».

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