mercredi 27 janvier 2010

Lecture : "La Lionne blanche" de Henning Mankell

Les romans policiers, ça ne me passionne pas particulièrement. Je ne sais pas : ces histoires de gens – policiers, détectives – qui cherchent péniblement à comprendre ce qu’il s’est passé lors d’un crime… Ça peut constituer une base intéressante pour écrire un roman, comme ça dans l’absolu, mais le fait qu’il y ait des milliers et des milliers de livres écrits sur ce principe, que ce soit un genre en soi avec ses auteurs qui ne font que ça, ses collections spécialisées, ses fans etc. je me dis que c’est beaucoup d’honneur pour une petite idée de roman sympathique.

Mais lire un roman policier, de temps en temps, ma foi, pourquoi pas. La Lionne blanche fait partie de la série de romans du suédois Henning Mankell qui présente les aventures du lamentable Kurt Vallander, policier dans une petite ville du sud de la Suède. L’intérêt, à mon sens, de ces histoires raisonnablement bien écrites réside dans la peinture de la consternante vie du commissaire Vallander : sa dépression, ses rapports impossibles avec son ex-femme qui ne veut plus le voir, sa fille qui ne s’intéresse pas à lui, son père avec qui il ne peut pas discuter, sa gueule de bois, ses tentatives de drague vouées à l’échec, le climat déprimant du sud de la Suède, l’ennui qui accable la petite ville d’Ystad où il travaille, ses enquêtes compliquées par les erreurs ou les négligences de ses collègues qui s’emmerdent à leur boulot… tout cela accumulé finit par être franchement drôle.

À côté de ça, dans La Lionne blanche, une partie de l’action se déroule en Afrique du sud juste avant la fin de l’apartheid. Comme l’auteur a l’air de savoir de quoi il parle, on peut y apprendre deux ou trois petites choses sur ce régime sous couvert de suivre l’enquête sur un complot visant Frederik de Klerk et Nelson Mandela.

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